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Publié par Roldan

J'aime ma belle mer

Les épouses assises sur un banc attendaient leurs marins.  Ces grands navigateurs qui ont parcouru le monde. Chinois, Arabes, Africains, Normands, Nordiques, Portugais, Italiens, Français qui voguaient sur ce vieil océan pour le commerce, la pêche et l'aventure.

Platon disait il y a trois sortes d’hommes, les Vivants, les Morts et ceux qui vont sur la mer. Une mer belle, sonore, spatiale, mystérieuse, sombre, iodée, paresseuse, incertaine, désireuse, profonde, étrange, merveilleuse, intelligente, sauvage, religieuse, source de vie. Pour tout çà, j’aime la mer comme mon âme. 

Je possède un bateau. J’ai vécu les vicissitudes de l’existence. Je n’ai pas à me plaindre. Je suis pour la participation. Je ne suis pas fou. Je suis équilibré. Je suis une personne adulte. Je respecte la tradition maritime. Je mange du poisson. Je suis pour l’équipe de France. Je suis affilié. Je navigue dans les règles. Je regarde loin sans me poser de question. J’aime le vent et les tempêtes. Je suis raisonnable quand je navigue. La sécurité avant tout. J'aime la mer où mes yeux s’attachent au vide.

Victor Hugo disait. 

J’entends les monts rugir, Je vois l’onde s’enfler ;
La plage retentit ; les échos lui répondent,
Et d’un murmure sourd les sombres forêts grondent…
Qu’en cet affreux moment Je plains le Matelot.
La mer gémit, s’irrite et balance ses flots ;
Soudain s’amoncelant au fond du gouffre immense,
Une vague a grand bruit grossit, roule et s’élance.

Comme Victor Hugo et Baudelaire,  j’aime le spectacle de la mer depuis la terre. C’est l’image de l’infini.

Dans le grand sud, la mer offre des crinières d’écume. Les crêtes galopent dans une mer glauque dans un tonnerre assourdissant. Les lames sont comme des couteaux. Pas de compassion, pas de loi. Elle est puissante.

La mer change comme un caméléon. Un jour, couleur d’encre. Un autre, couleur émeraude. J'aime les îles grecques et ses plages sablonneuses. J’aime Icarie ou les gens vivent plus vieux qu’ailleurs. J’aime les cris et les battements des mouettes ou des goélands. J'aime leur liberté au delà des caps.

Mais, Je n’aime pas les grands bateaux polluants. Ces géants qui veulent déjouer la force de la haute mer. Le naufrage les attend. Des équipages mixtes vont pleurer de chagrin. Des voix désespérés. L’océan est sans pitié. Je n'aime pas les bouteilles plastiques qui flottent comme des bouchons sur la mer.

En revanche, j’aime vivre au bord de la mer. La terre est immobile. L’océan est vivant. Ses marées défient la nature. Quand la mer est basse, les algues respirent. Les poissons dinent. Les rochers grandissent. Quand la mer est haute, elle engloutit les plages. La grosse houle dessine un spot. Elle amuse les surfeurs qui aiment son onde protectrice.

Au port, j’aime le murmure de l’eau salée. J’aime la vague qui léche la digue comme un chat. J’aime la sagesse de la mer qui soulage les vieilles blessures. J’aime la brume du matin. Le couché de soleil. La lumière rouge. J'aime la douce nuit et chaude d’une navigation hivernale. J’aime la mer lisse comme la glace. Blanche et argentée. Matière informe. J’aime lever l’ancre d’un mouillage. J'aime partir en mer.    

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